Alliance s’attaque à la justice à la suite d’un policier blessé

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photo de Nîmes

La justice réagit aux accusations de la police. Chacune des institutions se défend.

La coupe est pleine. La police, dans un communiqué, s’attaque à la justice estimant que leur travail n’est pas respecté. 

Point de départ, une arrestation compliquée 

Début février, dans le Gard, plus précisément à Nîmes, quatre policiers de la BAC arrêtent un jeune homme d’une vingtaine d’années pour vol avec violence. Ça dégénère parce que le jeune ne se laisse pas faire et blesse un policier, empêché de travailler pendant presque une semaine. À l’issue de sa garde à vue, l’individu est présenté devant la procureure de la République. La décision est rude pour les policiers : le jeune homme est libéré, placé sous contrôle judiciaire jusque sa convocation devant la justice le 22 juin prochain. La police réagit immédiatement et accuse la justice de ne pas aller dans son sens.

Le syndicat Alliance estime que la justice excuse facilement les personnes qui commettent des délits. La police ne se sent pas soutenue. 

Le parquet demande le placement en détention provisoire

Le parquet a réagi en demandant un mandat de dépôt afin de présenter l’individu en comparution immédiate. 

On entend le mécontentement policiers, car cette situation est tout sauf normale. L’individu sera jugé dans un délai indéterminé mais raisonnable, selon le planning des audience, a indiqué la procureure de la République à Nîmes, Cécile Gensac. 

Le jeune homme de 22 ans a été présenté à un juge des liberté et de la détention et il a été décidé que son placement en détention n’était pas nécessaire. En effet, ayant un casier judiciaire vierge, c’est le contrôle judiciaire qui a été privilégié. “Les décisions concernant le jeune homme ont été prises conformément aux dispositions du code pénal et code de procédure pénale selon les informations en ma possession. Pour mémoire, la détention provisoire demeure l’exception dans notre système juridique et des critères précis existent pour qu’elle soit ordonnée (article 144 du code de procédure pénal)”, selon Anne Monnini-Michel, Déléguée régionale du syndicat de la magistrature. 

Photo de Youssef Jounaid sur Unsplash