Les députés, rédacteurs du rapport sur la police judiciaire, toujours pas d’accord

0
468
logo unrp

Ugo Bernalicis député LFI et Marie Guévenoux député Renaissance ont décidé de mettre un terme au dossier concernant la réorganisation de la police. Leurs évaluations, rendues publique le 7 février dernier, affichent deux visions différentes de la police. 

Était-ce couru d’avance ? ces deux députés, dont leur mission était de rédiger un rapport sur la police judiciaire pour ensuite mettre en place une réforme, sont en désaccord. L’évaluation, d’environ 150 pages, mise à la connaissance de tous le 7 février dernier, fait apparaître deux conclusions distinctes ainsi que des recommandations différentes. Ce n’est pas rare, mais cela indique que le projet de la réforme de la police judiciaire, porté par Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, crée des tensions et des désaccords importants. 

L’idée maîtresse du texte est un seul chef pour l’ensemble des polices au lieu d’un responsable par famille (police judiciaire, aux frontières…). L’objectif de ce texte est de minimiser les missions policières. Quant au travail d’enquêtes, le but est de créer « une filière unique » constituée de la police judiciaire (PJ), qui gère essentiellement les dossiers les plus importants, et la sécurité publique, qui gère plutôt les délits au quotidien. Actuellement, ces deux entités avaient chacune une direction. Désormais, elles ne devront faire qu’une, travailler ensemble, sous l’autorité d’un directeur départemental de la Police nationale, pour être plus efficaces et réduire drastiquement le nombre de procédures. 

Ce projet ne fait pas l’unanimité 

Inquiétude et rejet sont les mots qui reviennent souvent au sein de la police judiciaire. En effet, comme dit précédemment, la PJ est spécialisée dans les dossiers et craint de ne traiter, avec cette réforme, des dossiers moins intéressants et anciens. 

Le sujet est vaste, compliqué et crée des dissensions au sein même de la police. On peut alors comprendre qu’un désaccord entre la majorité et un autre parti soit établi. Les deux députés conviennent qu’une même conclusion ne serait pas « normale ».