Montpellier : démantèlement d’un réseau de blanchiment d’argent issu d’un trafic de drogue

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les petits commerçants sont dans la ligne de mire dans l’Hérault, à Montpellier plus précisément. TF1 a investigué à la suite de cette révélation. 

Les petits commerces dits de proximité (restauration rapide, épicerie, salon de coiffure…) ne sont jamais ouverts au public dans cette rue de Montpellier.

Il est vrai que cela pose question ! Que se passe-t-il  réellement derrière ces rideaux fermés qui empêchent les potentiels clients d’y accéder ?

Les montpelliérains, même s’ils sont peu nombreux, affirment aux caméras de TF1 que le commerce permet de blanchir l’argent issu du trafic de drogue. Ces magasins ne sont pas une exception dans la mesure où le blanchiment d’argent rapporte des milliards chaque année. La mairie de la ville a décidé de combattre ce terrible fléau afin d’éradiquer au mieux ces trafics de drogue et d’argent.

Pour commencer, la mairie a mené les caméras de la chaine devant quelques magasins fantômes affirmant que ces magasins fermés ne sont utilisés que pour blanchir l’argent de la drogue. 

Tous les jours, un défilé de voitures a lieu devant ces petits magasins, des discussions très animées sont échangées et il n’est pas rare que des coups de feu soient tirés, même des rixes.

Comment blanchissent-ils cet argent ?

C’est simple : vous achetez un sandwich kebab par exemple qui coûte 10 euros. Le client va payer 8 euros et 2 euros sont issus de l’argent du trafic de drogue. Ni vu ni connu, l’argent est déposé à la banque du commerce en question ! Malheureusement, il n’y a pas de solution efficace pour lutter contre le blanchiment d’argent. La mairie verbalise régulièrement ces boutiques, guettant sans cesse la faute, comme ouvrir plus tard que prévu. Mais cela ne dissuade pas les « commerçants ». 

Cette lutte contre le blanchiment d’argent est nationale puisque même les petites villes sont touchées dorénavant par ce fléau. Et le pire est que ces trafiquants se fichent de ces sanctions, ils en rient même.  

TF1 a tenté de connaître le nombre d’enquêtes concernant le trafic de drogue et de blanchiment d’argent, mais ce n’est pas possible à l’heure actuelle. Ces enquêtes permettent à un policier « en planque » dans une voiture banalisée de suivre les faits et gestes des trafiquants, lui permettant ainsi de les filmer, photographier leur quotidien.

Mais c’est un risque énorme : si le policier est repéré, l’enquête prend alors fin et tout le travail de surveillance n’aura servi à rien. Si la surveillance est menée à bien, les trafiquants sont arrêtés rapidement et l’argent est saisi.  Cette année, plus de 100 millions d’euros issus du blanchiment d’argent ont été récupérés. La police tente de s’attaquer aux  « gros bonnets ». cela permet en effet de démanteler les petits réseaux liés directement à ces gros réseaux.

crédit photo : Ibrahim Boran