Enquête UNSA-RETRAITES

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Enquête UNSA.

La tribune publiée au mois d’avril par  l’UNSA, “Un monde à repenser”, a développé des propositions autour de 8 thèmes. Elle se prolonge désormais par un questionnaire destiné à nos adhérent·es. Il s’agit de donner

largement la parole. En complément des textes et manifestes signés par de nombreux experts, l’UNSA fait le choix de solliciter les points de vue des salarié·es investi·es sur le terrain.

Cette enquête s’adresse principalement à des actif.ves. Cependant, plusieurs rubriques concernent tous les citoyen.nes dont les retraité.es. Aussi, nous invitons toutes celles et ceux qui le souhaitent à apporter leur contribution dans ce cadre ou sur l’ensemble de l’enquête.

 L’adresse du questionnaire est la suivante: https://enquete.unsa.info/

N’hésitez pas à diffuser largement cette enquête. L’UNSA a besoin du maximum de réponses afin de crédibiliser sa démarche.

 Liaison UNSA Retraités Délégué.e.s

Agirc-Arrco, des besoins de financement ponctuels, mais un équilibre financier solide.

L’Agirc-Arrco qui gère les complémentaires retraites du régime général se trouve en difficulté de trésorerie ponctuelle pour verser les pensions de juin et de juillet.

La période de confinement a réduit considérablement les rentrées de cotisations, l’Agirc-Arrco a épuisé une bonne partie de ses réserves de trésorerie disponibles. Elle a sollicité du gouvernement la possibilité de souscrire un prêt de 8 milliards d’euros afin d’honorer le paiement des pensions de juin et de juillet.

Faut-il en déduire que le financement des retraites complémentaires est en péril ? Pas vraiment, car les réserves de la caisse de retraite complémentaire s’élèvent à 65 milliards d’euros, soit huit fois le montant de l’emprunt envisagé.

Il s’agit seulement de financer un décalage de trésorerie qui évitera à l’Agirc-Arrco de liquider des titres et des placements dans des conditions financières très défavorables, ce qui serait beaucoup plus préjudiciable que le recours à l’emprunt.

Les retraités du régime général doivent être confiants, leurs pensions continueront à être versées. La crise sanitaire ne sera pas indolore pour le régime des retraites complémentaires, mais la solidité de ses comptes lui permettra de surmonter cette période difficile.

Financement de la perte d’autonomie : création d’un

cinquième risque ?

Les Ehpad ont été durement frappés par la crise sanitaire du Covid-19. Le manque de moyen et de personnels a pour une part qu’il conviendra d’évaluer, contribué à la surmortalité constatée dans les établissements pour personnes âgées dépendantes, ainsi qu’à l’extrême détresse physique et psychologique des résidents dans le contexte du confinement.

C’est au détour des deux projets de loi relatifs à la dette sociale, que le Gouvernement introduit des mesures qui concernent la perte d’autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées. Sur le plan purement financier, le seul engagement de l’exécutif réside dans un transfert de 0,15 point de CSG (soit une somme de 2,3 milliards d’euros), entre la CADES (Caisse d’Amortissement de la Dette Sociale) et la CNSA (Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie). Ce transfert interviendra en 2024. Outre la faiblesse de la somme transférée, on peut s’interroger sur le financement des améliorations indispensables d’ici 2024. D’autre part, le Gouvernement s’engage à remettre au Parlement d’ici le 30 septembre, un rapport sur les conditions de création d’un nouveau risque ou d’une nouvelle branche de Sécurité Sociale, relatifs à la perte d’autonomie. Cette création d’un nouveau risque pourrait être introduite dans le PLFSS 2021 (Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale).

Pour l’UNSA, l’évolution démographique, l’amélioration du niveau de santé et le développement des services à la personne imposent à la société la mise en place du 5ème risque « perte d’autonomie » fondé sur la solidarité nationale. Si l’UNSA salue le projet de loi visant à attribuer une partie de la CSG au financement du risque dépendance à compter de 2024, elle souligne néanmoins la faiblesse de cet investissement au regard des besoins. Rappelons que l’UNSA se prononce pour la création d’un droit universel de compensation pour l’autonomie et pour la création d’un cinquième risque de protection sociale. Le cinquième risque doit prendre en charge la totalité des frais liés aux soins et à la perte d’autonomie, que la personne soit à domicile ou en établissement.

Il conviendra d’être attentif et réactif lors de la préparation du Projet de loi de Finances de la Sécurité sociale en septembre prochain, afin d’obtenir enfin pour le financement de la perte d’autonomie des moyens en rapport avec les besoins.

Pénurie de médicaments : l’UNSA prend position

La crise sanitaire du COVID 19 a projeté un éclairage brutal sur la pénurie de médicaments dont souffre notre pays. Pour l’UNSA, la

France comme l’Europe doivent tirer les enseignements de cette crise, et faire de la sécurité sanitaire une priorité.

Une pénurie de médicaments en hausse constante :

En 12 ans, le nombre de médicaments introuvables en France a été multiplié par vingt ! En 2008, 44 médicaments étaient signalés en rupture du stock ou en risque de le devenir. Aujourd’hui ce chiffre s’élève à 871.

Ces pénuries touchent autant les pharmacies de ville que les hôpitaux, comme on l’a constaté ces dernières semaines dans le contexte de la crise sanitaire liée au Coronavirus .

La délocalisation de la production en question

Une des causes majeures de cette pénurie provient de la délocalisation et de la concentration de la production vers une poignée de pays, voire d’usines. Entre 60 et 80 % des principes actifs nécessaires à la fabrication des médicaments sont fabriqués hors UE, essentiellement en Inde et en Chine. Cette situation de dépendance prive la France et l’Europe de la maîtrise des moyens de leur sécurité sanitaire.

Contacts : UNSA Retraités 21 rue Jules Ferry

93177 Bagnolet Cedex

Tél : 01 48 18 88 61 ou 01 48 18 88

Une réponse stratégique nécessaire

L’UNSA affirme que la crise sanitaire que nous traversons en raison du Covid-19, doit nous pousser à repenser de façon urgente notre stratégie en matière de sécurité sanitaire. Un renforcement de l’État et de l’Europe stratèges s‘impose d’urgence. Les questions de « relocalisation de certaines activités industrielles, voire de nationalisation ne doivent donc pas être taboues ».

 

Il faut dès à présent, avec l’Europe, organiser la filière de bout en bout. Cela passe également par l’intégration d’exigences fortes en matière de qualité et de responsabilités environnementales. C’est à ce prix que nous pourrons mieux protéger nos concitoyens.

                                                                                                     

Liaison UNSA Retraités Délégué.e.s